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Wu Ming 1 : Manituana

Manituana

E n 1775, il existait dans la vallée du fleuve Mohawk un monde métis, baptisé Iroquirlande, où six tribus iroquoises avaient tissé des liens de sang avec des Écossais et des Irlandais sous la protection de Sir William Johnson, commissaire des Affaires indiennes.
Maintenant les terres ancestrales sont menacées par l’avidité des colons qui veulent se libérer de la couronne d’Angleterre. La guerre arrive de Boston et se rapproche, de vieux liens se rompent et la terre devient le théâtre de scènes d’horreur. Le chef de guerre Joseph Brant Thayendanega essaiera d’en appeler au roi, il ira à Londres avec Philip, dit le Grand Diable, guerrier mohawk redouté et lecteur de Shakespeare, Peter, l’adolescent peau-rouge qui joue du violon et combattra dans les armées du roi, Esther qui a le don des visions comme sa parente Molly, la mère des nations iroquoises.
De la splendeur lyrique des forêts et des lacs du Nord-Est américain aux fastes grotesques des salons aristocratiques et aux bas-fonds de Londres, à travers des personnages de femmes et d’hommes pris entre deux civilisations, Wu Ming nous livre une saga qui allie la poésie à la précision extrême du détail. Argot des bandits, langue sacrée des Peaux-Rouges, belle langue du xvule siècle, ils nous donnent à entendre une musique qui mêle la cornemuse écossaise et les chants magiques pour mieux nous faire sentir, au-delà de débats qui aujourd’hui encore nous agitent, l’"épopée de la naissance d’une nation" dans la version des vaincus de l’Indépendance des États-Unis.