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Serge Pey : Tombeau pour un miaulement

Tombeau pour un miaulement

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Le poème appartient davantage aux réparations de l’éphémère et aux possibles des bifurcations qu’il contient, qu’aux inscriptions irrévocables des pierres tombales. Aucun poème n’est définitif. Aucun poème n’est arrêté, fixé ou réglé par son temps. Il est continué, poursuivi, tourmenté et harcelé en même temps par son lecteur et par son auteur.

Un poème est l’illustration majeure du « Ta Panta rei » d’Héraclite. On ne se baigne jamais deux fois dans les mêmes verbes. Les îles qu’il crée, dans ses remous dangereux, détournent son courant et créent les nouvelles mers où il vient boire.
Ainsi dans ce livre, où tous les textes sont inédits, certains ont modifié leur passé pour enfanter de nouveaux présents. Lorsqu’on retranche un mot ou que l’on change le temps d’une conjugaison, on crée un déplacement dans le mouvement de la pensée. Un poème n’est pas un souvenir mais une proposition d’action dans la pensée.