APPEL DE LA BICYCLETTE DU 18 JUIN
"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des gouvernements, ont formé depuis une véritable oligarchie.
Cette oligarchie, alléguant la défaite de la nature face à la machine, s’est mise en rapport avec le Système Technicien pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, du Système Technicien.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les automobiles, les camions, la tactique des technocrates qui nous font reculer. Ce sont les automobiles, les camions, la tactique des technocrates qui ont surpris nos peuples au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! A vos vélos !
Croyez-nous, nous qui vous parlons en connaissance de cause et vous disons que rien n’est perdu pour la Nature. D’autres moyens que ceux de l’ennemi existent pour amener la victoire.
Car nous ne sommes pas seuls ! Nous avons un vaste réseau derrière nous. Nous pouvons faire bloc avec d’autres libraires, d’autres écologistes, qui militent sur d’autres fronts et continuent la lutte. Nous pouvons, comme eux, utiliser sans limites l’immense capacité de nos cerveaux.
Cette guerre entre l’auto et le vélo n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force vélorutionnaire supérieure. Le destin du monde est là.
Nous, humbles libraires parisiens, nous invitons les lecteurs et les militants écologistes qui se trouvent dans l’Est Parisien, avec leurs vélos ou sans leurs vélos, nous invitons les anti-industriels qui se trouvent dans l’Est parisien ou qui viendraient à s’y trouver, à venir le 18 juin prochain à la librairie pour réparer nos bicyclettes, véritables outils d’émancipation, et débattre autour de deux livres : Le pouvoir de la pédale d’Olivier Razemon, et Le retour de la bicyclette de Frédéric Héran.
Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance à l’automobile ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, nous ferons du vélo."
La Cyclofficine se déplace jusqu’à la librairie Quilombo !
Armés de plusieurs caisses à outils, les militants de cette association "vélorutionnaire" viendront présenter leur projet et animer un atelier participatif de réparation de vélo à 18h. A vos bicyclettes !
Pour en savoir plus sur l’association, vous pouvez aller sur leur site internet : http://cyclocoop.org/
S’en suivra un apéritif et un débat avec
Olivier Razemon, auteur de Le pouvoir de la pédale. Comment le vélo transforme nos sociétés cabossées (Rue de l’échiquier, 2014)
et
Frédéric Héran, auteur de Le retour de la bicyclette. Petite histoire des déplacements urbains en Europe. 1817-2050 (La découverte, 2014).
Ci-dessous, un texte présentant le projet et la création des Cyclofficines :
Genèse des cyclofficines
En juillet 2010, un groupe d’amis discutaient du futur du vélo en Ile-de-France. Citoyens militants, ils s’interrogeaient sur la création d’une association visant à promouvoir activement la pratique du vélo en ville.
L’association Cyclofficine, la pharmacie des vélos était née. Son principal objet est la sensibilisation des citoyens à l’usage du vélo au quotidien, en les accompagnant par une formation continue à l’entretien et au recyclage de leur moyen de transport privilégié. La cyclofficine souhaite se présenter de façon claire aux administrations locales, en tant que projet d’économie sociale et solidaire, enrichissant la vie des quartiers par le partage d’expériences avec une approche radicalement neuve.
Le vélo aide à résoudre de nombreux problèmes : la dégradation de l’environnement, l’engorgement des villes, l’augmentation des coûts liés aux transports (qu’ils soient privés ou publics), l’isolement de certains quartiers et banlieues, les conséquences de la pollution sur la santé publique, la sédentarisation et ses effets sur la condition physique des citoyens. De plus, Leur faible participation à la vie de quartier souligne la nécessité d’affronter ces problèmes en proposant une alternative séduisante aux déplacements motorisés au sein du trafic citadin.
La Cyclofficine offre une formation en mécanique pour les usagers, un atelier de proximité convivial et participatif, ouvert à tous.
Le terme cyclofficine à été choisi pour jouer entre deux langues étroitement liées aux fondateurs(trices), l’italien et le français. En Italie, ciclofficina signifie tout simplement atelier vélo. Dans les dix dernières années, les villes d’Italie engorgées de trafic et en l’absence de réponse adéquate des administrations publiques, ont vu une explosion de ces activités de quartier, qui sont généralement gérées de façon autonome. Ici, en Ile-de-France, l’idée est de transformer cyclofficine en une véritable pharmacie du vélo, où prendre soin de la Petite Reine, l’entretenir, la restaurer, lui redonnant ainsi sa place dans le milieu urbain.
Trois associations ont été créées simultanément en 2010 pour développer ces ateliers dans des quartiers défavorisés. À Pantin, Ivry-Sur-Seine et à Paris (Est), chaque cyclofficine porte un projet d’atelier vélo en partenariat avec des acteurs locaux.
Tiré du site internet : http://cyclocoop.org/index.php/le-projet
