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Chantal de Crisenoy : Lénine face aux moujiks

Lénine face aux moujiks

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débat déjà tenu!

Le mercredi 14 mars 2018 à 20h00

UNE AUTRE RÉVOLUTION RUSSE ÉTAIT-ELLE POSSIBLE ?

Rencontre-débat avec Anselm Jappe, Pierre Thiesset et Nicolas Eyguesier des éditions La Lenteur // à partir de 20h dans la librairie (23 rue Voltaire Paris XIe, m° Rue des Boulets ou Nation).

Dans ce centenaire de la Révolution russe, deux opinions s’affrontent sur le devant de la scène : pour la pensée bourgeoise, elle était une erreur depuis le début, parce que c’était une révolution. Pour une bonne partie de la gauche, il s’agit plutôt de déterminer à partir de quel moment les choses ont tourné mal. Nous voulons poser une autre question : une autre Révolution russe aurait-elle été possible ? Une révolution qui ne visait pas une modernisation forcée aux frais des paysans, mais le développement des formes rurales communautaires ? C’était l’avis de Tolstoï à la fin de sa vie (Le refus d’obéissance). Mais Lénine méprisait depuis toujours les paysans, comme le montre Chantal de Crisenoy (Lénine face aux moujiks). Il s’agissait en effet d’une « modernisation de rattrapage » (Robert Kurz), pas d’un véritable projet d’émancipation sociale.

Ce livre retrace l’ensemble du parcours intellectuel et politique de Lénine, en s’attachant particulièrement à ses analyses sur (et sa stratégie vis-à-vis de) la paysannerie. La démonstration est implacable : le dirigeant bolchevik a réussi le tour de force de conduire une révolution au nom du peuple, mais contre la composante de loin la plus nombreuse du peuple russe, les paysans. De Crisenoy montre combien il les méprisait et ne souhaitait qu’une chose, leur disparition, parce qu’ils constituaient un obstacle à l’essor du capitalisme et au fumeux projet de société industrielle communiste.