Les trente-cinq dernières années de ma vie ont été une longue marche sur la frontière, ou plutôt sur les différentes frontières où se côtoient Israéliens et Arabes, Israéliens et Palestiniens, mais aussi Juifs et Israéliens, religieux et laïcs, Juifs d’Europe et Juifs d’Orient. Des frontières qui s’entrecroisent et parfois se superposent, plus ou moins perméables, plus ou moins infranchissables.