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Caroline Granier : Quitter son point de vue

Quitter son point de vue

Quelques utopies anarcho-littéraires d’il y a un siècle

Utopie… Ce mot, inséparable de ses enjeux politiques et sociaux, est au centre de nombreuses polémiques. A partir du dix-neuvième siècle les utopies, pendant longtemps conçues comme l’élaboration ludique d’un ailleurs sans interférence avec la réalité sociale, se trouvent pleinement engagées dans le monde (on parle alors d’« utopies sociales »), prenant une valeur programmatique. L’utopie anarchiste reste fidèle à l’esprit de Thomas More, en instaurant une pensée paradoxale : il ne s’agit pas de substituer à une opinion reçue une opinion contraire, de remplacer un dogme par un autre, mais d’inciter à repenser toutes les certitudes sur lesquelles se fonde notre jugement. L’utopie figurée ne doit pas épuiser le désir d’un mieux, elle n’est jamais donnée comme un modèle transposable directement dans le réel.