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Rudolf Rocker : Nationalisme et culture

Nationalisme et culture

Né en 1873 à Mayence, une ville séduite par les idéaux de la Révolution française, Rudolf Rocker est d’abord attiré par la social-démocratie avant de s’orienter vers l’anarchisme. Contraint de quitter l’Allemagne, il se réfugie à Paris puis à Londres, où il exerce sa profession de relieur et fréquente le groupe d’anarchistes juifs qui édite la revue Arbayter Fraynd. Revenu en Allemagne après l’armistice, il participe fin 1922-début août 1923 à la fondation de l’AIT (Association Internationale des Travailleurs), dont il assure le secrétariat. En mars 1933, après l’incendie du Reichstag, il quitte définitivement son pays natal. Expatrié aux Etats-Unis, il collabore aux activités du cercle d’ouvriers regroupés autour de la Fraye Arbayter Shtime (La Voix du travailleur libre) puis, à partir de juillet 1936, à la campagne en faveur de la révolution espagnole.
Mort en 1958, près de New York, il laisse une œuvre importante dans laquelle deux livres brillent d’un éclat tout particulier : ses Mémoires qui, en quelques 1500 pages, retracent une trajectoire personnelle qui est aussi celle de l’anarcho-syndicalisme de la première partie du XXéme siècle, et son grand ouvrage théorique, Nationalisme et culture, que Bertrand Russell salua comme une « importante contribution à la pensée politique », en louant « sa brillante critique du culte de l’État […], la superstition dominante et la plus nocive de notre temps ». Fruit d’un très long travail achevé en 1933, le livre ne sera publié dans sa langue d’origine qu’en 1949, soit bien après les versions en espagnol et en anglais. Il aura fallu beaucoup plus de temps encore pour que ce grand livre soit enfin disponible en langue française. Voici réparée l’injustice dont a été victime en France celui qui fut une des têtes les mieux faites du mouvement anarcho-syndicaliste, et c’est avec grande fierté que nous mettons à la disposition des lecteurs français ce qui est à l’évidence une des œuvres les plus précieuses de la pensée libertaire du siècle passé, servie par le beau et rigoureux travail de Jacqueline Soubrier-Dumonteil.