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Rubin "Hurricane" Carter : Le 16e round

Le 16e round

En 1966, le boxeur noir, Rubin “Hurricane” Carter, est arrêté pour le triple meurtre de consommateurs blancs dans un bar de Paterson, New Jersey. Il clame son innocence mais est néanmoins condamné.
Depuis sa prison, il nous raconte ce qui l’a amené jusque-là : une enfance dans les États-Unis de la ségrégation avec les gangs, les premiers menus larcins, le placement en école disciplinaire dès l’âge de 11 ans à la suite d’une agression sexuelle dont il est victime, puis un vol qui le conduit en maison de redressement à 14 ans. Il parvient à s’évader avant sa majorité et s’engage dans l’armée. Il y découvre la boxe et commence une carrière qui le conduira aux portes de la consécration. Son punch lui fait fréquemment remporter ses matchs par des KO fulgurants et lui vaut son surnom, “L’Ouragan”.
Fin 1964, il est volé de la victoire dans le combat pour le championnat du monde. Il ne retrouvera pas de seconde chance avant son arrestation.
Incarcéré, Rubin Carter obtient, après de nombreuses semaines à l’isolement et des brimades constantes, de ne pas porter l’habit du prisonnier, de ne pas manger la nourriture de la prison, de ne pas participer à la vie carcérale. C’est à ce prix qu’il peut continuer à vivre emprisonné à tort. Il concentre son énergie dans sa lutte judiciaire, étudiant le droit et acquérant une éducation que la vie ne lui avait pas donné l’occasion d’aborder. Ce livre est son moyen de démontrer au monde son innocence ; Mohamed Ali s’engagera à ses côtés, tout comme Bob Dylan, avec sa chanson “Hurricane” et sa tournée Rolling Thunder (1975) devant servir à faire parler de l’affaire et à obtenir la libération de Carter (livre de Larry Sloman sur cette tournée, à paraître aux Fondeurs de Briques, octobre 2015).
Traversant plusieurs milieux – société ségrégationniste, système carcéral, armée, monde de la boxe – le récit de Rubin Carter est cru et rythmé d’une volonté viscérale de sur-vivre. Il porte l’implacable regard de celui qui a connu l’injustice et pour qui tout ce qui ne le détruit pas le rend plus fort.